jeudi, mai 30, 2002

Go West Young Man Go West

Je suis parti en ballade
un dimanche ensoleillé
avec ma vieille croéte
en cuir dépareillé
toujours par ce doute tenaillé

En marchant vers le parc
j'ai décidé d'aller pélerin
chercher Artaud le marteau Antonin
et ses écrits de Rodez
Go West Young Man
Go West

Autour d'un carrefour en travaux
transformé en voie centrale
plusieurs flics font la circulation
photo surréaliste belge carnaval
canaliser é coups de sifflets un sens unique

Une manif me tombe dessus é entendre
vociférer un flamand fatigué
par ces haut-parleurs syndiqués
je n'ai pas envie de comprendre
Go West Young Man
Go West

Quand arrive le paradis promis
est fermé péle-méle tout se mélange
qu'est-ce que foutent ces fourmis
rouges vertes pommes et jaunes vomi

Ma ballade salée continue
hue erre d'une rue é l'autre
se vautrent des terrasses ensoleillées
de visages de femmes inconnues
souriants yeux mi-clos

Quand je me suis retrouvé nez à nez
avec lui ce vieil Hugo
complice de mon adolescence
attardée

Ici c'est du blabla à la con
évidemment un peu plat
pas de problème je les repasse
Mais il était là à m'attendre
j'en suis convaincu
Il savait que je le croiserai là
Go West Young Man
Go West

Hue Tire à tirelarigo Hugo
Merveilleuses retrouvailles
fantastique découverte
de l'homme à l'envers du miroir
de la grâce dans l'élan
la liberté dans le mouvement
au désir d'être inutile
je tenais un fil futile
je déroulais une filiation
je retrouvais un membre de ma famille
Go West Young Man
Go West

C'est promis j'irai en pélerinage
pour le remercier et accrocher mon fil
pour continuer é tisser
d'improbables liens
Go West Young Man
Go West

dimanche, mai 26, 2002

Quand flam slam

A Eole, dieu vivant dj du vent
Souvent gonflant les poitrines
Souvent gonflé aux platines
Souvent gonflant blondes platines
Souvent ronflant de la poitrine

Quand flam slam
tel Unk_LeSlam
Ton coeur s'enflamme
Dans un ram-dam
Une jam jembé tam-tam
Tout feu tout flam

Si flam slam
à la Unk_LeSlam
C'est du lance-flamme
napalm de lauriers
qui lui reviennent
ca crame et il crâne doucement
pour qu'elles planent
hummmmmm miam-miam
je fume le verbe
comme d'autre l'herbe
en sticks icônes scuds
véritable dealer
dr schweitzer officiel et agréé
il est déjé minuit
toute la gamme de ma came
s'exhale en râles par voix orale
sans prescription médicale ni morale
fuse femme fume c'est du belge
j'allume la méche rebelle
trop belge pour toi
oh ! bonjour et au revoir
cette bréche est une lame de fond
j'emporte tout sur mon passage
pas si con et plus fut-fut que ca
une fine lame ce Unk_LeSlam
qui pointe et perce au jour
une nouvelle réalité

A Eole, dieu vivant dj du vent
Souvent gonflant aux platines
Souvent gonflé de la poitrine

Mon front fronce

mon front fronce
je sens la fronde
de ma colére qui gronde
en grandes rondes
interminables secondes
elle tourne en rond

j'aimerai l'entendre sur les ondes
la voir onduler dans l'onde fraiche
mais pas de plouf un peu louf
elle reste tapie dans l'ombre


Comme un cordon ombilical
qui ment chêne ancestral
ment péche miraculeuse
de caresser tes boucles blondes


je suis Son tiers-monde
N est ma dette culpabilisée
au rachat que je sais impossible
à la rémission en boucle de rediffusion
les intéréts exponentiels m'étouffent
alors je paie mon tribut
et laisse mourir mon petit peuple
imaginaire grouillant rouillé
je dévalue sans cesse ma monnaie
problème de parité sans perénité


je suis mon propre dictateur
avec ma dévolue goulue cour hystérique
je suis président colonel maréchal
nommé é vie roi autoproclammé
aux pouvoirs divinement médaillés
alors que je suis télé-guidé
télé-guindés-guindaillés
couverts d'honneurs et de médailles en toc
par les conseillers financiers et les services secrets
de mon néocolonisateur
percolateur suintant goutte é goutte
l'opportunisme et l'hypocrisie


et moi qui ai couru après sa reconnaissance
jouant les grands saigneurs
apesanti sur mon trône en toc
dans un décor de cinéma
qui croit encore dans ce spectacle
tragi-comique aux airs d'opérettes
de la grande générosité familiale


j'ai cru longtemps aux grands mythes
et j'ai écrasé mes révoltes populaires
étouffé les feux d'incendie volontaire
mis en sourdine l'opposition
engagé d'anciens tortionnaires
inventé les camps de ré-éducation
chanté des refrains démagos populistes
fait boire à ma propre gloire
pour oublier mes déboires
mais le sang que j'ai sur les mains
n'est pas le bon


mes chances passent une à une
leurs sourires avec
et je reste là comme un con solitaire
mais MERDE
non seulement je suis spolié
mais étouffé dans mon propre vomis
je suis comme un homme à l'amer


j'aimerai pouvoir m'arracher menu
l'amputer du tronc
lui tirer mes viscéres angoissés
les uns aprés les autres
dérouler l'intestin gréle
et couper court à tout
tchok